contact
Santé
Prévention

Quand les ovaires se dérèglent : première cause d'infertilité

Lundi 18 mai 2020

Très courant, le syndrome des ovaires polykystiques touche une femme sur dix. Pourtant, cette pathologie, souvent à l’origine de troubles de l’infertilité, est encore mal connue. 

Image
Infertilité ovaires femmes

Son nom est trompeur. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), appelé aussi dystrophie ovarienne, n’entraîne pas la formation de kystes ovariens mais une augmentation anormale du nombre de follicules. « Le nom de cette maladie vient de sa description, effectuée dans les années 30, reposant sur l’observation de ce que l’on pensait être des kystes dans les ovaires des patientes. En réalité, il s’agissait d’une multitude de follicules au développement inachevé », explique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Ces derniers, de forme sphérique, sont des agrégats de cellules à l’origine des menstruations des femmes. Leur rôle est de protéger l’ovocyte jusqu’à ce qu’il soit relâché pendant la période d’ovulation.

Considéré comme la première cause d’infertilité féminine, le SOPK compte parmi les maladies endocriniennes et métaboliques les plus fréquentes. Il concerne en effet près de 10 % des femmes en âge de procréer. Cette pathologie, caractérisée par un dérèglement hormonal, notamment une sécrétion trop importante d’hormones masculines par les ovaires (hyperandrogénie) et par des règles irrégulières, a un fort impact sur la qualité de vie de celles qui en souffrent. Elle accroît également le risque de maladie cardiovasculaire et de diabète. Une récente étude suggère qu’elle serait parfois associée à une augmentation du risque de troubles des conduites alimentaires et de troubles du sommeil, ainsi qu’à une baisse de la satisfaction sexuelle*. C’est la raison pour laquelle il est important de la diagnostiquer car, s’il n’existe pas encore de traitement spécifique, les symptômes peuvent néanmoins être considérablement réduits. 


À lire également sur la MMJ