La vaccination contre les rotavirus est recommandée pour tous les nourrissons. Elle a pour but de protéger les jeunes enfants des diarrhées parfois graves dues à ces virus, pouvant nécessiter une hospitalisation.
Gastroentérite à rotavirus du nourrisson : les raisons de se faire vacciner

Qu'est-ce qu'une infection à rotavirus ?
Les rotavirus sont des virus responsables d’une part très importante des gastroentérites du nourrisson et des enfants de moins de 3 ans. Ces virus sont très contagieux et se transmettent à partir des selles des personnes malades, par l’intermédiaire des mains ou d’objets contaminés.
Ils peuvent provoquer des diarrhées, des vomissements et de la fièvre, ce qui entraîne parfois une déshydratation rapide (perte excessive de l’eau du corps) qui peut nécessiter une hospitalisation. En France, chaque hiver on observe une épidémie de gastroentérites à rotavirus.
"Chaque année, environ 20 000 enfants de moins de 3 ans sont hospitalisés suite à une diarrhée à rotavirus"
Qui doit être vacciné ?
La vaccination contre les rotavirus est recommandée pour tous les nourrissons, avec une première dose à l'âge de 2 mois ; cette première dose peut être jusqu'à l'âge de 4 mois.
Quels sont les vaccins disponibles ?
Deux vaccins contre les rotavirus sont disponibles en France : le vaccin Rotarix® et le vaccin RotaTeq®. Aucune piqûre n’est nécessaire, ils s’administrent tous les deux sous formes de gouttes à avaler.
Ils peuvent être reçus le même jour que d’autres vaccins du nourrisson. Il faut 2 doses pour être complètement vacciné avec le vaccin Rotarix® (à 2 et 3 mois) et 3 doses avec le vaccin RotaTeq® (à 2, 3 et 4 mois).
La vaccination avec le vaccin Rotarix® doit être terminée avant l’âge de 6 mois et celle avec le vaccin Rotateq avant l’âge de 8 mois.
Quels sont les effets secondaires ?

Dans la majorité des cas, il n’y a pas d’effet secondaire après la vaccination contre le rotavirus. On peut parfois observer de façon transitoire des selles liquides, un peu de fièvre ou des vomissements juste après la vaccination mais ces conséquences restent sans gravité.
Les deux vaccins peuvent exceptionnellement provoquer un blocage de l’intestin dans la semaine qui suit la première dose du vaccin et encore plus exceptionnellement dans la semaine qui suit la seconde dose.
Cela nécessite de consulter un médecin rapidement. Les signes qui doivent amener à consulter sont des pleurs répétés et inhabituels, des accès de pâleur, une importante faiblesse musculaire, un refus de manger ou de boire, des vomissements et plus tardivement la présence de sang dans les selles.
Le vaccin est-il remboursé ?
Le vaccin est pris en charge à 65 % par l’Assurance maladie. Le complément est remboursé par les mutuelles. Pour les personnes bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire, il n’y a pas d’avance de frais. La vaccination peut être réalisée gratuitement en PMI ou dans un centre de vaccinations.
Qui et où se faire vacciner ?
Au cabinet du médecin généraliste, du pédiatre ou de l’infirmier-e, à l’hôpital, dans un centre de vaccination ou dans un centre de protection maternelle et infantile (PMI), vous pouvez vous faire vacciner par des médecins, ainsi que, sur prescription médicale, les infirmier-e-s.