Recueillir les attentes et les propositions des jeunes
Au printemps 2024, la Mutualité française engageait une démarche participative d’ampleur visant à donner la parole aux jeunes au cours de rencontres publiques.
L’objectif ? Prendre le pouls de leur engagement, de leur perception du rôle des mutuelles et de leurs aspirations. Devant le succès de la consultation, la dynamique s’amplifie, avec la participation de la MMJ. Point à date et perspectives.

Plus de 1 000 jeunes, âgés de 16 à 35 ans, ont participé aux forums régionaux organisés par la Mutualité française dans sept villes du 20 mars au 28 mai 2024 : Brest, Ivry-sur-Seine, La Réunion, Le Mans, Reims, Agen et Aix-en-Provence. Au cours de débats très animés, ces derniers ont démontré un vif intérêt pour des sujets tels que l’accès aux soins, la santé mentale, l’alimentation, la prévention et la santé au travail.
Si les échanges ont exprimé les valeurs de solidarité et d’engagement qui les animent, ils ont aussi révélé leur méconnaissance des spécificités mutualistes. Au regard de ces constats, la Mutualité française a décidé de poursuivre la démarche sur fin 2024 et début 2025, en organisant des ateliers avec l’appui des mutuelles adhérentes, dont la MMJ, qui s’implique activement et relaie l’initiative auprès de ses jeunes militants. La MMJ a ainsi participé aux quatre ateliers du Forum jeunes qui se sont tenus à Agen, à Brest, à Toulouse et à Dijon.
180 propositions identifiées
Destinés à prolonger l’échange initié lors des forums, ces ateliers visent à faire un pas de plus vers les jeunes en les invitant non seulement à exprimer leurs attentes en termes de protection sociale, mais à proposer des solutions concrètes. À l’issue des quatre réunions, pas moins de 180 propositions ont émergé, portant sur le rôle que peut jouer la Mutualité française pour faire avancer des thématiques de santé et de solidarité chères aux jeunes, mais aussi pour mieux les impliquer dans la vie mutualiste.
Un travail de consolidation et de formalisation a permis de resserrer l’analyse sur 24 puis sur 15 propositions prospectives, qui seront présentées et débattues lors du prochain congrès de la fédération qui se tiendra à Agen, du 18 ou 20 juin. Dans cette perspective, chacune est confiée à un binôme de deux rapporteurs, de profils différents, à des fins de transversalité et d’ouverture. Leur mission est de préciser son sens, les apports attendus, les freins potentiels à sa mise en œuvre et les pistes d’actions pour la concrétiser.
Les équipes de la MMJ s’impliquent sur plusieurs propositions. Jean-Yves Anfray, notre Président, est lui-même rapporteur de l’une d’entre elles en binôme avec un chercheur, ce qui démontre toute la mobilisation de notre mutuelle pour prendre en compte les demandes des jeunes et leur apporter des réponses concrètes.
En écoutant les jeunes, nous nous donnons les moyens de faire évoluer notre système de santé et de construire les protections et les solidarités de demain au plus près des générations futures.

Trois questions à Eddine Aissani, directeur des services de greffe judiciaire, Région Bourgogne-Franche-Comté, jeune délégué MMJ
Vous avez 34 ans. Comment êtes-vous devenu délégué de la MMJ ?
Quand j'étais en formation à l'École des greffes, j'ai eu une première impression très positive de la MMJ, qui organisait des actions de sensibilisation à l'équilibre alimentaire. J'ai adhéré en 2021 puis je me suis présenté et j'ai été élu en 2024.
Au départ, j'étais motivé par la curiosité sans savoir vraiment quel serait mon rôle. Aujourd'hui, je suis très satisfait de ce que je peux faire avec et pour la MMJ. Je suis à l'origine de l'organisation d'un village bien-être à Montluçon le 28 mars. Ma première action de militant !
Que pensez-vous du rôle d'une mutuelle, en général, et de celui de la MMJ, en particulier ?
Une mutuelle, c'est bien plus qu'un acteur qui rembourse les frais de santé. En tant que délégué, j'ai découvert une microsociété, qui fonctionne selon des principes démocratiques. Nous votons des orientations et des budgets pour soutenir nos adhérents et répondre aux défis sociétaux. La prévention et l'action sociale sont des singularités fortes des actions des mutuelles.
J'ai le sentiment d'œuvrer pour un collectif, qui me dépasse. Concernant la MMJ, je trouve important que notre mutuelle connaisse réellement nos métiers, notre environnement professionnel, les risques auxquels nous sommes exposés. Les actions sont ainsi pensées pour nous et adaptées à notre quotidien.
Quel est votre regard sur le village bien-être de Montluçon ?
C'est une première à Montluçon, qui est une petite juridiction. J'ai proposé l'idée et la MMJ organise et finance la session. Les ateliers bien-être viennent jusqu'à nous ! Le format d'une demi-journée permet à un maximum de personnes d'y participer, gratuitement et sur leur temps de travail.
C'est une opportunité pour chaque agent d'avoir un moment pour soi dans une vie professionnelle et personnelle très chargée.