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Bien-Être

Le tourisme social et solidaire : une autre façon de voyager

Jeudi 20 juin 2019

Le tourisme social et solidaire souffre d’une méconnaissance de la part du grand public. Pourtant, avec plus de 1 400 établissements répartis sur tout le territoire, ce secteur œuvre à rendre les vacances accessibles à tous.

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tourisme solidaire

Villages de vacances, auberges de jeunesse, centres de vacances pour enfants, centres internationaux de séjour, centres sportifs, campings, refuges ou gîtes… Le tourisme social et solidaire (TSS) regroupe toutes sortes d’hébergements de vacances. Chaque année, plus de quatre millions de Français partent dans l’un des 1 400 établissements du réseau. Ce dernier comptabilise 24 millions de nuitées, 210 000 lits, 40 000 emplois et 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Tous les types de publics sont accueillis : scolaires, enfants, adolescents, familles, seniors, personnes en situation de handicap… « Le tourisme social et solidaire propose une offre touristique à destination de tous, sur l’ensemble du territoire, explique Michelle Demessine, la présidente de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air (Unat), qui fédère les acteurs touristiques du secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS). Nous proposons des hébergements sur le littoral méditerranéen avec une vue sur la mer, d’autres dans les stations de montagne et d’autres encore à la campagne. » Malgré sa grande diversité, le TSS et ses spécificités demeurent pourtant peu connus.

Un but non lucratif.

Première particularité, le TSS repose sur un principe de gestion désintéressée. « Quel que soit leur statut juridique, nos membres affichent une lucrativité nulle, limitée ou encadrée, indique la présidente de l’Unat. Les excédents financiers sont ainsi réinvestis selon les principes de l’économie redistributive. Par exemple, le parc des hébergements est rénové régulièrement pour correspondre au mieux aux évolutions des attentes des vacanciers. »


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Favoriser la mixité sociale.

L’Unat revendique un tourisme de qualité accessible à tous. « Notre principal objectif est de favoriser les départs en vacances, confirme Michelle Demessine. Pour cela, certaines structures proposent des tarifs qui prennent en compte le quotient familial, par exemple. Nous avons également des liens privilégiés avec les comités d’entreprise. » Les séjours des vacanciers peuvent être financés par différents partenaires tels que la caisse d’allocations familiales (CAF), l’Agence nationale des chèques vacances (ANCV), les conseils régionaux et départementaux ou encore des structures locales. « Dans nos structures, les personnes qui ont des difficultés à partir en voyage et celles qui n’en ont pas se côtoient, poursuit la présidente de l’Unat. Nous favorisons ainsi le vivre ensemble et la solidarité. »


Valoriser les territoires.

Les acteurs du TSS se présentent comme des moteurs de l’attractivité et du développement économique du territoire. « Les établissements sont des acteurs incontournables de la vie économique locale, souligne Michelle Demessine. Grâce aux touristes qu’ils hébergent, ils participent au maintien des services et activités dans leur territoire d’implantation. Ils sont aussi pourvoyeurs d’emplois de proximité de qualité. Nous avons en effet une convention collective exigeante, qui permet au personnel de bénéficier de salaires corrects ou encore de formations. »
Pour plus d’infos : Unat.asso.fr.


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