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Le passage à la retraite, un cap délicat

Mardi 23 septembre 2025

Quitter la vie professionnelle pour partir à la retraite est souvent un moment très attendu : il symbolise le repos bien mérité après des décennies de labeur. Mais si on gagne du temps pour soi, on perd aussi un cadre, des repères et, parfois, sa place dans la société. Comment apprivoiser ce moment charnière et trouver un nouvel équilibre ?

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jeunes retraites couple retraités

Prendre une dernière fois la route jusqu’à son lieu de travail. Ranger une dernière fois son bureau. Goûter une dernière fois aux plats de la cantine d’entreprise. Et puis, saluer une dernière fois ses collègues, peut-être organiser un pot de départ, rendre son badge et quitter l’immeuble pour ne plus y revenir. Car enfin, après quarante années de travail, c’est l’heure de la retraite : le début de la liberté pour certains.


Mais passé l’euphorie des premières semaines de retraite, elle cède souvent la place à des questions plus profondes. Que faire de mes journées ? À quoi je sers ? Comment rester utile ? Car quitter le monde du travail revient aussi à rompre avec une routine bien ancrée, parfois même une identité, dans un monde avec lequel l’on se définit généralement par sa profession. Oui, le blues de la retraite existe. Et reconnaître ces émotions permet déjà de mieux les traverser.

Trouver de nouveaux repères même à la retraite

Pour retrouver sa routine, il est bon de se donner quelques mois d’ajustement, sans chercher la performance à tout prix. Par exemple, commencer au plus simple : adopter des heures de lever régulières, partager des repas, ou bloquer des créneaux dédiés à l’activité physique, comme la marche ou vélo du quotidien. Les bénéfices d’une petite routine sont autant physiques que mentaux.

Pour aller plus loin, il est recommandé pour les seniors de pratiquer chaque jour une activité physique modérée (ne provoquant pas d’essoufflement) pendant 30 minutes, ou une activité physique élevée (responsable d’essoufflement) d’une durée de 15 minutes minimum. Ces recommandations ont fait leurs preuves : elles sont associées à un meilleur moral, à une prévention des chutes et à un maintien de l’autonomie. Des étirements comme le yoga favorisent également la mobilité des articulations.

Garder le contact

Contre la rumination et l’ennui, le lien avec son entourage est un antidote puissant ! Une fois les repères quotidiens retrouvés, il est possible d’aller plus loin et de rejoindre un club (dessin, écriture, danse, aquabike, randonnée…), une université du temps libre (proposant des conférences ou ateliers pour tous les âges), ou encore reprendre une activité culturelle ou associative. Ces échanges, qu’ils soient avec des personnes du même âge ou plus jeunes, nourrissent la curiosité et entretiennent la vitalité. 

C’est le meilleur moyen de retrouver un élan et de maintenir un sentiment d’utilité. Ces activités peuvent aussi stimuler la mémoire ! En plus de cela, des plateformes publiques comme France Bénévolat ou JeVeuxAider.gouv.fr permettent de trouver des missions de bénévolat proches de chez soi, ponctuelles ou régulières.

Quand demander de l'aide ? 


Si la tristesse dure, si le sommeil se dégrade, si les activités autrefois plaisantes perdent leur attrait, le premier réflexe est d’en parler à son médecin traitant : il pourra évaluer la situation et orienter vers un soutien psychologique si besoin. 

Voir MMJ assistance : soutien psychologique 

À savoir qu’il existe aussi le dispositif Mon bilan prévention, pris en charge à 100 % pour certaines tranches d’âges, qui offre un temps d’échange structuré sur les habitudes de vie, les dépistages, le sommeil, l’alimentation ou le bien-être psychologique.