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Santé

Intelligence artificielle : une aide au diagnostic pour les médecins

Jeudi 04 avril 2019

Ce n’est plus de la science-fiction : avec l’intelligence artificielle (IA), les machines sont vouées à remplacer l’humain dans toujours plus de tâches. Dans le monde de la santé, elle va aider, notamment les médecins à améliorer leurs diagnostics.

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« L’intelligence artificielle, tout le monde en parle, mais peu de gens savent de quoi il s’agit », déclarait Cédric Villani, mathématicien et député de La République en marche (LREM), auteur d’un rapport sur l’IA remis au gouvernement en mars 2018, dans une vidéo publiée sur YouTube, avant d’ajouter : « il n’y a pas vraiment de définition pour l’IA. L’intelligence artificielle, c’est tout un ensemble de techniques et de procédés sophistiqués, subtils, qui permettent à des algorithmes, à des logiciels, de fournir des réponses à des problèmes un peu complexes : reconnaître une adresse, traduire un texte, conduire une voiture, toutes sortes de tâches dont vous auriez pu penser qu’il fallait un humain pour les réaliser»


Le robot intelligent, plus fort que l’humain ?

Une compétition entre un système d’IA et des médecins a été récemment menée en Chine. Cette expérience, dont l’objectif était de diagnostiquer des tumeurs cérébrales, a montré une nette supériorité de l’IA sur les humains. Quand l’IA mettait quinze minutes seulement pour établir 225 diagnostics qui se sont révélés justes dans 87 % des cas, il fallait trente minutes aux médecins pour obtenir des résultats avec un taux de précision de 66 %. L’IA de Google a quant à elle réussi à détecter sur des images médicales les cas de cancers du sein avec une efficacité de 89 %, contre 73 % pour des spécialistes. Ces systèmes hautement performants seront-ils pour autant amenés à remplacer l’humain ? Ces nouvelles technologies apportent, certes, l’espoir d’une meilleure prise en charge des maladies et la perspective de guérisons plus nombreuses pour les patients. Mais le robot intelligent n’est, pour l’instant, encore qu’un fantasme. Le rôle du médecin reste central et la décision finale lui appartient. Et les contours du cadre de l’ouverture et de l’exploitation des données de santé à grande échelle sont toujours à définir.


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