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Confinement et alimentation : les circuits courts plébiscités

Samedi 06 juin 2020

Plus de produits locaux et de « fait maison » : les Français ont modifié leurs habitudes pendant le confinement. Les Français ont tendance à passer plus de temps à cuisiner et les repas sont devenus un rendez-vous incontournable. Et si les premiers jours ont été marqués par une ruée vers les grandes surfaces pour constituer des stocks, les consommateurs privilégient à présent les commerces de proximité et les circuits de production courts. Une habitude qui pourrait persister.

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Circuit court france

Selon une récente enquête Ifop pour Darwin Nutrition, les Français semblent avoir modifié leurs habitudes alimentaires avec le confinement. Le « fait maison » s’est largement développé : 42 % des sondés consacrent désormais plus de temps à la préparation des repas et 35 % affirment en outre accorder plus d’importance au caractère local des aliments. Une majorité de Français (56 %) envisage de poursuivre cette tendance et de manger plus sain et équilibré après le confinement. Le pourcentage grimpe même à 61 % chez ceux qui ont pris du poids pendant cette période, essentiellement en raison de la baisse des déplacements et de l’activité physique et à l’augmentation de l’anxiété liée au confinement.


Privilégier les circuits courts

Plusieurs enquêtes témoignent du changement d’habitude des Français pendant le confinement. Si au début, ils se sont rués dans les grandes surfaces pour faire des stocks, cette phase a été brève, maintenant, ils privilégient des produits frais et locaux, les circuits courts : le producteur local, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), le commerçant de quartier. Et, en cette saison de printemps, nous avons la chance de bénéficier d’un choix de produits variés.

« Le drive s’étend aux systèmes alimentaires locaux, ce qui est très nouveau, se réjouit Catherine Darrot, chercheuse au Cnrs. Sans doute parce que, dans une grande surface, il y a plus de monde, moins de sécurité par rapport aux gestes barrières… Et on a toutes les raisons de penser que ces systèmes vont perdurer après le confinement », complète la chercheuse.


Les bonnes adresses

  • La vente directe à la ferme : de nombreux exploitants agricoles proposent des produits à vendre directement chez eux, en respectant les gestes barrière, mais aussi sur leur site : Bienvenue-a-la-ferme.comLocavor.fr ou, pour le bio, Bioetlocal.org, le réseau La Ruche qui dit oui !.
  • Autre adresse : Le Marché vert est une carte collaborative recensant les initiatives permettant de « bien (se) nourrir pendant le confinement tout en soutenant les acteurs d’une agriculture respectueuse du vivant ».
  • Pour produits de la mer : Poiscaille.fr
  • Pourdebon.com qui intègre tous types d’aliments ou encore l’appli Rapidle qui permet de commander chez différents petits commerces, pas seulement alimentaires, proposant un drive ou une livraison.
  • Et dans ce contexte de confinement, des collectivités se sont mises à proposer, elles aussi, un recensement, que ce soit des agriculteurs livreurs, comme en région Occitanie Solidarite-occitanie-alimentation.fr, ou des petits commerçants livreurs, comme à Paris Capgeo.sig.paris.fr.
  • Dans toute l’Île-de-France, un service baptisé La Ruche à la maison permet de se faire livrer à domicile. « Comme les créneaux de livraison sont vite saturés, il faut se connecter tôt le matin (dès 7 h) pour pouvoir obtenir un rendez-vous six jours après », conseille le responsable.
  • Dans l’Est parisien, dégustez des légumes, fromages, fruits, volailles… en direct des fermes de Picardie. « Profitez de produits frais en étant solidaire des petits producteurs français » revendique l’association Kelbongoo qui propose des commandes sur Internet avec retrait deux jours par semaine. De son côté Nature en Ville, aujourd’hui trois magasins à Paris (12e, 13e, et 15e) et un à Levallois vous proposent des fruits et légumes bios issus de producteurs locaux.
  • Ou encore : « Mon panier 76 » (créé par le département de la Seine-Maritime) ou cette carte, mise en ligne par la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, qui géolocalise les points de vente à la ferme ainsi que les marchés autorisés.