Plus de produits locaux et de « fait maison » : les Français ont modifié leurs habitudes pendant le confinement. Les Français ont tendance à passer plus de temps à cuisiner et les repas sont devenus un rendez-vous incontournable. Et si les premiers jours ont été marqués par une ruée vers les grandes surfaces pour constituer des stocks, les consommateurs privilégient à présent les commerces de proximité et les circuits de production courts. Une habitude qui pourrait persister.
Confinement et alimentation : les circuits courts plébiscités

Selon une récente enquête Ifop pour Darwin Nutrition, les Français semblent avoir modifié leurs habitudes alimentaires avec le confinement. Le « fait maison » s’est largement développé : 42 % des sondés consacrent désormais plus de temps à la préparation des repas et 35 % affirment en outre accorder plus d’importance au caractère local des aliments. Une majorité de Français (56 %) envisage de poursuivre cette tendance et de manger plus sain et équilibré après le confinement. Le pourcentage grimpe même à 61 % chez ceux qui ont pris du poids pendant cette période, essentiellement en raison de la baisse des déplacements et de l’activité physique et à l’augmentation de l’anxiété liée au confinement.
Privilégier les circuits courts
Plusieurs enquêtes témoignent du changement d’habitude des Français pendant le confinement. Si au début, ils se sont rués dans les grandes surfaces pour faire des stocks, cette phase a été brève, maintenant, ils privilégient des produits frais et locaux, les circuits courts : le producteur local, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), le commerçant de quartier. Et, en cette saison de printemps, nous avons la chance de bénéficier d’un choix de produits variés.
« Le drive s’étend aux systèmes alimentaires locaux, ce qui est très nouveau, se réjouit Catherine Darrot, chercheuse au Cnrs. Sans doute parce que, dans une grande surface, il y a plus de monde, moins de sécurité par rapport aux gestes barrières… Et on a toutes les raisons de penser que ces systèmes vont perdurer après le confinement », complète la chercheuse.