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AVEC LA LOUVE, UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

Mercredi 16 octobre 2019

Ouvert il y a près de deux ans dans le 18e arrondissement de Paris, le premier supermarché coopératif et participatif de la capitale, La Louve, propose une alimentation de qualité à prix réduits. Ici, pas de clients mais des coopérateurs, qui participent à la fois au financement, à la gouvernance et au fonctionnement du magasin.

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AVEC LA LOUVE, UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

16 octobre 2019

ENVIRONNEMENT

   

Ouvert il y a près de deux ans dans le 18e arrondissement de Paris, le premier supermarché coopératif et participatif de la capitale, La Louve, propose une alimentation de qualité à prix réduits. Ici, pas de clients mais des coopérateurs, qui participent à la fois au financement, à la gouvernance et au fonctionnement du magasin.

supermarché coopératif paris

En passant la porte de La Louve, premier supermarché coopératif et participatif de Paris, on est d’abord frappé par l’ambiance. Ici, pas de panneaux publicitaires agressifs, pas de promo choc en tête de gondole ni de musique improbable en fond sonore. Sur les visages, on ne lit ni agacement ni impatience. Les gens sont souriants, détendus et font leurs courses avec plaisir. Et pour cause : ils sont chez eux. Pour remplir son cabas dans ce magasin, « il faut d’abord devenir membre de la coopérative (propriétaire et gestionnaire des lieux, NDLR), explique Tom Booth, cofondateur de La Louve avec Brian Horian. Pour cela, on en achète dix parts, soit 100 euros. Les bénéficiaires de minimas sociaux peuvent n’acquérir qu’une seule part, c’est-à-dire 10 euros. Ces sommes sont remboursables si l’on souhaite se retirer. » Avec ce modèle, qui s’inscrit dans la tradition des coopératives de consommateurs du XIXe siècle et s’inspire plus particulièrement du fameux Park Slope Food Coop créé en 1973 à New York, ce sont les coopérateurs qui détiennent le capital : ils sont donc copropriétaires et participent à la fois au financement, à la gouvernance et au fonctionnement du supermarché. Chaque coopérateur, peu importe le nombre de parts qu’il détient, bénéficie d’une voix. Deux fois par mois lors des assemblées générales, les membres décident ensemble des actions à mener.

TROIS HEURES DE SON TEMPS CHAQUE MOIS

En plus de l’achat de parts, « les coopérateurs s’engagent aussi à donner, chaque mois, trois heures de leur temps au magasin, précise Rémi, coordonnateur d’équipe. Les tâches sont très variées, cela peut être de la réception de livraisons, du réassort, vous pouvez être à la caisse, peser des légumes, du vrac ou encore faire du ménage. » Ce qui pourrait être perçu comme une contrainte dans un quotidien de Parisien surbooké prend ici un autre sens. « Ces trois heures, c’est aussi l’occasion de rencontrer des tas de personnes d’horizons différents : des étudiants, des retraités, des architectes, des informaticiens, des assistants sociaux… On partage quelque chose, ça crée du lien social entre des gens qui ne se seraient jamais croisés ailleurs », confie Catherine, coopératrice depuis trois ans. Ce modèle d’autogestion permet aussi de limiter la masse salariale (il n’y a que dix salariés à La Louve, chargés essentiellement de l’administratif et des achats) et, ajouté à l’absence de frais de marketing et d’actionnaires à rémunérer, de pratiquer des prix raisonnables : 15 à 40 % plus bas que dans les autres circuits de distribution pour des produits équivalents .


POUR EN SAVOIR PLUS

Renseignements supplémentaires : cooplalouve.fr.

Adresse : 116 Rue des Poissonniers, 75018 Paris